Origines du chant grégorien
Le chant grégorien doit son nom au pape Grégoire Ier — dit « Grégoire le Grand » — qui, à la fin du VIe siècle, a ordonné et amorcé la diffusion d'un répertoire liturgique commun à travers tout l'occident, afin de contribuer à la mise en place du nouvel ordre religieux chrétien.
Ce mouvement impératif d'uniformisation du chant sacré, soutenu par les successeurs de Grégoire Ier et par diverses autorités politiques — les Carolingiens, notamment — s'est propagé du VIIe siècle à la fin du Moyen Âge, en accompagnant l'implantation du christianisme en Europe.
La diffusion du chant grégorien s'est largement appuyée sur les institutions monastiques, qui, par la pratique quotidienne du répertoire romain, et par la copie — ou compilation — manuscrite des textes religieux, constitueront les principaux piliers de cette réforme sans précédent.
Le chant grégorien est habituellement considéré comme le point de départ de la musique occidentale savante, appelée musique classique.
L'autorité religieuse a défini une norme de musique acceptable dans le cadre de l'office divin, préservant la sainteté et la dignité de celui-ci, en favorisant la contemplation et en bannissant strictement tout débordement sensuel ou tout aspect profane incongru.
Caractéristiques du chant grégorien
Le chant grégorien est un chant sacré anonyme, habituellement interprété par un chœur ou par un solliste appelé chantre, et destiné à soutenir le texte liturgique en langue latine.
On trouve des choeurs d'homme ou de femme.
Les abbayes de moniales et moines au moyen age chantaient le répertoire liturgique.
Il n'est pas ou peu rythmé ; c'est une musique récitative qui favorise l'intériorisation et la conscience des paroles chantées. Le rythme suit le débit du texte parlé.
Il se chante le plus souvent a cappella, c'est-à-dire, sans intervention instrumentale.
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